La photographie est un art de l’instant, comme toute forme d’expression artistique, elle sait nous ancrer dans le présent. Prendre une photo, c’est généralement être là à un moment précis, à l’instant T, bien que la situation à capturée puisse apparaître à plusieurs reprises, comme le lever ou le coucher du soleil, mais jamais le coucher ou le lever du soleil.
L’intensité de l’instant en photographie
Prendre des photos, c’est exister fortement avec la densité de l’instant, et être dans une durée qui n’a rien de commun avec le temps ordinaire. Une seconde, au moment où nous capturons la scène, peut laisser une impression qui dure quelques minutes, et cette seconde peut être étendue jusqu’à ce qu’elle donne aux gens une impression de temps éternel et infini.
Cela n’inclut pas toute la préparation de la photo, l’heure et le lieu de l’observation du sujet, comme le dit Edward Steichen : « Regarder le sujet, penser à lui avant de le photographier, regardez le jusqu’à ce qu’il prenne vie et vous regarde en retour » (Edward Steichen, notes personnelles, citées dans Steichen, une épopée photographique, Thames et Hudson, 2007, p.247).
L’ancrage dans le moment présent
La photographie est une forme de méditation, qui est très utile pour fixer le photographe dans le présent et montrer et comprendre ce qu’il voit. Pour ceux qui pratiquent la photographie, cela leur apporte de puissantes capacités de guérison, en particulier dans les pathologies éloignées de la réalité et de la perception, et du monde sensible (comme la dépression).
En effet, dans cette pathologie, les gens ont du mal à vivre, à interagir avec le milieu environnant, un obstacle qui empêche les gens de communiquer avec le monde extérieur. La photographie aide à éveiller tous les sens des gens, elle réveillera à nouveau la vitalité et le désir vivre et de ressentir.
